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Omsk: LA soirée

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Message  Team Rocket Dim 24 Juil - 10:33

Compte rendu fait par moi (Charles P), celui d'Arthur est à venir, il est long mais ça a été des barres.

J6 : samedi 23 juillet

[Pelletier, annoté et corrigé à la soviétique par Lepère ; toutes les notes de bas de page sont ici des NdL]
Nous nous réveillons ce matin dans le centre pour enfants (à parents) difficiles, vers 13h, tels de grosses larves. Irina est dans son bureau jouxtant la pièce et nous entend s'activer donc elle vient nous prévenir que Benjamin, le jeune Allemand cool volontaire à Caritas, est à la plage avec des potes, qu'on peut aller le rejoindre mais qu'elle nous invite à un petit déjeuner entre potes de Caritas dans la cuisine collective. On se dit qu'on a la dalle et donc quand Benjamin m'appelle je lui explique qu'on déjeune puis qu'on arrive. 14h30 sonne, l'équipe a réhydraté ses cerveaux alcoolisés, l'heure du déjeuner est venue.
Au menu: du fat, du fat, et encore du fat. On mange avec des daronnes de Caritas (dont certaines que je n'avais jamais vues) et leurs gosses en bas âge, ambiance bisounours à table et on se fait littéralement1 péter le bide. Irina me trouve trop maigre et me resservira donc trois fois son espèce d'hybride tartiflette/hachis, c'était délicieux mais j'en peux plus à la fin. Naturellement, fat dessert à base de différents gâteaux et fruits, bref je pense qu'avec ça on tiendra bien jusqu'à l'heure du dîner (voire plus tard, "to be continued"). Vaisselle de remerciement parce-que tout le monde a participé à la préparation sauf nous, et on part vers la plage avec les indications de Benjamin que j'ai mal comprises bien sûr.

A deux pas du centre Caritas dans la rue on croise un gars, la trentaine, on lui demande notre chemin, il nous sort un "po-angliskii, po francouskii ?". Eh oui monsieur parle aussi français, première personne qu'on croise à Omsk qui maîtrise notre langue, inutile de dire qu'on est saucés. J'appelle Benjamin et passe le téléphone à Dmitri le francophone, une fois l'appel achevé il me rend mon téléphone, je lui demande où se trouve l'arrêt de bus, il répond qu'il va nous emmener dans sa caisse, que c'est plus simple comme ça. What else ? Pendant les dix minutes de trajet il nous explique qu'il est allé faire un stage à Dax en France il y a quelques années déjà. Son français est plutôt bon et il est vraiment cool avec nous. Théorie approuvée par Dups : il fut militaire. En se quittant, le mec nous lâche un "si vous avez des problèmes à Omsk, appelez-moi"2, en nous tendant sa carte de visite qui le décrit comme directeur d'une boîte russe répondant au doux nom de AKRIL, qui a l'air de faire un truc "technique". Venons-nous de trouver une source de futur SIMI ? Seul Internet nous le dira et pour l'instant on est déconnecté.

Dmitri nous a déposés devant un pont qui passe au dessus du futur métro d'Omsk (en nous expliquant que ce projet de métro est une grosse supercherie3), on le traverse, on va acheter des bières suite à la demande de Benjamin, puis on traverse l'Irtycht sur un autre pont assez énorme. La vue est belle, il fait chaud, j'ai 3L de bière et "Guerre et Paix" dans mon sac, j'ai bien aimé ce moment personnellement, peut-être mon côté poète perdu qui parfois ressort4.

On arrive finalement à cette satanée plage sous les coups de 16h30 environ, Benjamin est en fait avec pas mal de potes russes, qui sont littéralement tous5 tatoués et ont l'air vraiment stylés6. Je me ne souviens plus très bien des prénoms, mais il devait y avoir à peu près cinq gars et cinq filles, ces dernières toutes plus jolies les unes que les autres. Au fil de l'après-midi le groupe se renflouera de potes pour atteindre une bonne quinzaine de personnes. On fait les boloss dans l'Irtycht (ça nous coûtera probablement une mort atroce à 45 ans vue la propreté de l'eau), Dups est légendaire7 en posant des backflips de partout. En face de nous une île inoccupée accessible après une nage de vingt mètres. Dups et moi, Robinson Crusoé sibériens, décidons d'y aller en faisant la course, naturellement. On propose à Vlada (alias Vova, alias Vladimir, vaguement le meneur des jeunes Russes) un petit match Russie-France, il accepte. Résultat: match nul, je suis arrivé en même temps que Vlada. L'île se révélera inintéressante, peu importe.

Sur la plage on discute pas mal avec les potes de Benjamin, Arthur joue du ukulélé, Dups du badminton, tout le monde boit des bières8, un gars fait tourner une vodka, bref après-midi touchette d'une puissance certaine. On apprendra une autre blague russe démentielle que je dévoile ici pour la postérité: c'est un ours sibérien qui marche sur le côté de la route, il voit une belle voiture, il monte dedans, s'assied à la place du passager, et là il prend feu ! Voilà c'est fini, inutile de préciser qu'on était pliés. On leur étale notre science lexicale de russe courant, en se rendant comptant qu'en russe le "Dynamo Kiev" se traduit par "Les baltringues de Kiev". Sur les coups de 19h Vlada nous expose le plan de bataille de ce soir : on va se préparer pour la soirée chez lui (les filles se font belles, les mecs se tisent), ensuite on va dans le centre d'Omsk puis on sort en club. Évidemment on est saucés, on a quand même peur pour le club parce-qu'on (les trois Français) est habillés comme des merdes ("short de pute" pour ma part mais les deux autres se défendent aussi). Vlada dit que nenni, on ne va pas dans un club "glamour", alellujah.

Crochet au supermarché pour acheter 3L de bière "Tri medvevi9", (en pression directement dans la bouteille) et des sardines séchées, eh oui nous avons tisé plein de bière sur la plage et sommes maintenant à sec. On se raconte une blague à base de gens coincés sur une île avec des cannibales, des raisins et des pastèques. À ce moment je ne peux attester de ma sobriété totale, même si nous sommes loin d'être visiblement bourrés. On va chez Vlada dans sa coloc' au sein d'un immeuble dans le pur goût soviétique. Apparemment c'est lui le proprio et deux des gens présents lui louent une chambre. Chez lui plein de chats, qui mettent des poils sur nos T-Shirts de soirée. On se tise encore des bières, il nous fait écouter des groupes de ska russe, et nous montre des vidéos de snowskate parce que dans la vie c'est son kiff. Il a une datcha à une heure de voiture d'Omsk et nous montre une vidéo d'un de ses weekends où il y a de jeunes filles en maillot qui se vident des sceaux d'eau sur leur corps. Nous avons encore un weekend de libre à Omsk, l'objectif est désormais clair: le passer à la Datcha. On demande où on peut sortir la semaine, il répond quelque chose comme "chez moi", on est pas sûr mais ça s'annonce bien. Vers 21h-22h les filles sont prêtes, nous on l'est toujours et donc ça part en bus vers le centre ville10.
On se met à l'intérieur d'un bloc d'immeubles11, à ciel ouvert, et on rejoint d'autres potes de Vlada encore, des skaters, il doit y avoir 5-6 et la jeune (18 ans) Aliona qui je le sais, hante déjà les nuits de M. Lepère de par sa beauté troublante12 (ok, les miennes aussi). Elle parle plutôt bien anglais et rentre à la fac en septembre pour faire traductrice. On nous ré-explique qu'en russe, "Alors on danse" sonne comme "Aliona baise". Il commence à faire bien nuit. Un des potes d'Aliona a l'air assez fan de nous, il arrête pas de nous parler, je me ne souviens plus de son nom mais il avait l'air sympa, bosse chez Ikea et étudie la pub. À un moment il fait un saut chez lui. Une demi-heure plus tard il revient vers moi. Il me demande (en russe s'il vous plaît) quels réalisateurs j'aime. Je répond Kubrick. Il me tend alors un DVD de Lolita (film de Kubrick donc) qu'il sort de son sac, tiens mec c'est cadeau. Grosse hallu, je me confond en remerciements et il m'offrira finalement deux autres objets de valeurs : un rasoir bic et un savon. Je demande à Aliona si ça veut dire que je dois me raser, elle me répond que non ça va encore (Cubillé, note ça !). Pour le savon j'ose pas demander si je pue, j'ai quand même passé l'après-midi dans la boue de l'Irtycht, la réponse pourrait être blessante.
La nuit tombe progressivement et on va vers les 23h. Les Russes chantent "Oy Moroz Moroz", "Aux Champs Elysées", "Katioucha" avec Arthur qui regrette de pas avoir son ukulélé. On n'a toujours pas bouffé, en fait personne n'a bouffé mais tout le monde s'en fout. Sentant le potentiel dément de cette soirée, on ne veut pas quitter le groupe pour aller manger 30min et rater le train de départ. Au bout d'un moment un Russe nous propose d'acheter de l'absinthe. "Oui !" On se dirige donc vers le produkti pour comprendre qu'à cause d'une nouvelle loi du "fucking shit russian government", on n'en vend plus après 23h ici. Et merde. Un gars nous expliquera plus tard que de toutes façons ç'aurait été de la fausse.

Je crois que c'est seulement vers minuit qu'on embarque dans un taxi avec une fille assez tarée (dans le bon sens du terme) et une autre fille, Kazakhe. Le taxi nous dépose devant un garage Toyota dans la banlieue omskienne, il s'est paumé pour venir ici d'ailleurs. Devant, pas mal de jeunes discutent. En fait c'est un garage qui fait boîte underground (je cite les Russes là) le vendredi et samedi soir. On est ultra ultra fans.
L'entrée coûte 150r, à l'intérieur il y a deux salles et une passerelle au-dessus de voitures en manutention. Incroyable. Dans l'une des salles c'est DUB STEP, dans l'autre c'est grosse techno avec une pute13 qui danse sur un ampli. Point stratégique : le seul bar se trouve dans la salle techno. Arthur fricote avec une jolie Russe14 bizarrement tatouée rencontrée cette aprem à la plage. Dups envoie ses moves dans la salle Dub step (dups steps, mec !, voir figure 1 en fin de message), je fais à peu près pareil avec mon gros sac de plage sur le dos pour finalement trouver le vestiaire avec Arthur une heure après être entrés15 (pourtant l'endroit est loin d'être immense). On discute pas mal, la boite est composée de potes de Benjamin dans une proportion non négligeable, et à chaque fois qu'on discute ils sortent "ooooooh francuskiiéééé" ce qui attise la curiosité de toutes et tous, merci à eux. Un des potes de Benjamin nous dit que tout le monde se connait ici et que s'il y a emmerde il faut aller le voir. Ok patron. Sa copine, dans le genre petite blonde souriante allégorie du mot "mignonne", veut voir du move tricolore sur la piste. On fait pas mal d'aller-retour (ok j'entrevoie des possibilités de jeux de mots limites) entre le dancefloor et l'espèce de passerelle où on peut discuter. C'est vers ce moment que Dups va se coucher sur un canapé dans la salle avec un niveau sonore de 110dB, il ne se lèvera pas de la soirée après cela.
À un moment j'ai envie de me poser, je prend ma quinzième bière de la journée et m'assois près d'une autre fille blonde qui a l'air fragile, là Arthur apparait et m'apprend que si je ne lui parle pas il me bifflera chaque soir jusqu'à la fin de mes jours. Ouverture usuelle, "ia franssouss", ça démarre au quart de tour. Une de ses amies qui était en train de choper un skin sous mes yeux s'assied avec nous, je lui dis "français, ingénieur, 21 ans" et à chaque fois je récolte un gros sourire. J'ai peur de tenter quoi que ce soit, le skin est pas loin et il me détruit quand il veut. Elle me demande Vkontakte, je répond non, elle est déçue, mais lorsque je sors mon Nokia 3310 next gen elle est tellement contente qu'elle me fait un bisou en promettant une ballade dans Omsk demain avec elle (d'après ce qu'Arthur et moi avons compris, ce qui n'est pas 100% fiable vus le niveau sonore et notre alcoolémie). On va danser avec elles mais je crois qu'elles sont intimidées par ma taille, ou alors juste que je danse vraiment comme une merde. Je décide de sortir de la boîte prendre l'air.
Dehors je commence à discuter avec une jolie fille et un Azerbaïdjanais qui sont assez délires. Ils hallucinent qu'un Parisien vienne à Omsk, je leur explique que Moscou ou St-Pet ça ressemble plus à Paris qu'Omsk, et que je voulais voir quelque chose de différent, la "pravda russia". Je commence à étoffer mon vocabulaire d'insultes en russe, j'ai appris "bliat" en pire mais je l'ai oublié, ainsi que "fils de pute", "grande gueule". Des gens se ramènent autour de nous, ce sont les potes de mes deux interlocuteurs. En fait la fille mignonne a un mec tatoué en marcel blanc qui est cool mais qui a l'air plutôt possessif, oups. Ils me demandent ce que je fais dans la vie, je leur explique que je suis ingénieur, un mec me demande la première loi d'Ohm, je m'exécute et il a alors une idée de mon niveau scientifique démentiel.
A ce moment, les deux filles avec qui j'ai discutées (qui étaient motivées par ma nationalité) sont sorties elles aussi. Elles sont devant un groupe de gars qui discutaient seuls et l'une met sa tête entre les deux seins de l'autre, un peu comme dans les clips de hip-hop. Arthur arrive alors et assiste à cette scène. Nous nous lançons et regard plein de "qu'est-ce que c'est que ce bordel ?". On remonte alors et rapidement ça repart en discussion avec la clone de Keira Knightley en moins maigre (Arthur n'est pas d'accord avec moi, mais on est d'accord pour dire qu'elle est très belle). Là mes souvenirs sont un peu floues, elle veut qu'on danse je crois et on s'exécute. Rien de déterminant se passe là il me semble.
Arrive alors le temps où repasse devant moi une rousse avec un t-shirt débile rouge et des abeilles dessus. Elle ressemble à une de mes connaissances de Kiev qui ne m'avait pas laissé indifférent. Je révise avec Arthur et une Russe comment dire "je t'aime, tu veux venir en France vivre avec moi". Malheureusement son copain en tong chaussettes ne la lâche pas d'un poil. Elle se dirige dans la salle techno hardcore seule, j'en profite pour essayer de l'approcher mais pas possible de se dire quoi que ce soit, la musique est beaucoup trop forte. Un gars vient me voir pendant que je balance mes meilleurs moves TCK (spécial dédidace à Laurent D et à la grande salle du MOD) pour me dire que Benjamin est dehors et pas vraiment au top. D'un côté, la femme de ma vie, de l'autre, un mec vraiment stylé qui m'a amené ici a besoin d'aide. Tant pis pour l'amour après tout c'est de la merde, je descend voir Benjamin mais je le croise en fait en train de discuter avec ses potes russes, tout baigne. Est-ce que c'était un mytho et le gars qui m'a stoppé dans ma course m'a fait un énorme coup de pute ? Nul ne le sait. Dans tous les cas je suis bien baisé.
Suite à ça je sors, Arthur est dehors, il me dit d'aller voir le cimetière de tracteurs et de Lada avec lui. Il était déjà allé quelques heures avant ça. OK, on passe dans le trou de la grille du terrain, il me dit qu'il ne croit pas qu'il y ait de chien. Dix secondes après ça, on entend des aboiements. Eh oui, il était seul et donc silencieux, nous on est deux, bourrés, avec des voix qui portent. Je prends mes jambes à mon coup comme je ne l'ai jamais fait, Arthur aussi, je me retourne et voit deux chiens qui ont pas l'air commodes nous poursuivre. Putain de montée d'adrénaline de ouf, je repasse dans la clôture en premier (il n'y a de places que pour un), Arthur me pousse pour y aller plus rapidement, il a eu très très chaud je crois. Même après la clôture je continue à courir comme un dératé jusqu'au club, de peur que les chiens ne se soient fait un trou pour outrepasser la clôture. On se regarde avec Arthur, je vérifie que je ne me suis pas pissé dessus, non ça va, mais j'ai vraiment eu très, très peur. Life experience, +50pts.
J'attends que les battements de mon cœur reprennent un rythme normal après cette aventure, puis repart en salle techno, à l'attaque de Mlle T-shirt débile. A côté d'elle il y a une tatouée avec qui j'avais aussi discuté auparavant; elle est droitière et s'est fait tatoué tout le bras droit, je lui explique que c'est peu commun, elle m'avait dit qu'elle n'avait pas les thunes pour faire les deux, mais que dès qu'elle les aura c'est parti pour la totale. Finalement Arthur ou Benjamin me dit qu'on se casse, ok, abandon.
Dehors en attendant le taxi on constate l'état moyen de Dups. Benjamin et Arthur sont aussi claqués, moi je suis étonnamment frais. La rousse au tshirt gagant sort avec ses potes, je me dis que je devrais aller les voir histoire d'éventuellement choper un contact, mais mes couilles sont trop petites pour ça. Ca entretiendra mon caractère de loser sentimental jusqu'à la prochaine fois, chienne de vie. Finalement ils partent vers le cimetière de Lada (sympa l'after avec les chiens), nous on prend un taxi à quatre grands mecs (Benjamin et nous trois) sur la banquette arrière. Le chauffeur et son copilote mettent la radio à fond, grosse techno, dans les rues d'Omsk qui s'éveille vers 6h. Je bolossifie dans la bagnole en, les trois autre dorment, je dois guider le taxi. Je m'en sors correctement, et on rentre au foyer.

Il n'y a plus d'eau dans la chambre, signe annonciateur de lendemain difficile pour nous.

Omsk: LA soirée Fozl12
Figure 1: Dups en action, avec en special guest à droite Nastya la copine d'Arthur.

Team Rocket

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Message  Cubi Dim 24 Juil - 18:17

Les gars, je dois bien avouer que cette soirée fait rever sous bien des aspects.
Par contre, je ne vois pas les notes de Lepère correspondant aux numéros...

Bon, nous, c'était un peu le week end loose, ça va nous donner un bon coup de pied au cul pour le week end prochain : 3 jours à Moscou avec Camillouchka et Mister D. ! On arrive!!

Et pour la barbe, moi, ça fait une semaine, et les filles montent de 2 marches sur l'escalotor quand elles s'en appercoivent... Qu dois-je faire, patron?

Ah et sinon, Dups je t'aime

Cubi

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Message  Ded Dim 24 Juil - 18:25

Respect pour Mr Dups.

Et pour la barbe, moi j'ai eu le malheur de me pointer au resto avec une barbe d'1 jour, et une des serveuses me l'a fait remarquer tout de suite... Depuis, j'évite ^^

Ded

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Message  Team Rocket Lun 25 Juil - 2:14

Concernant la barbe peut-être que dans des villes civilisées ça ne passe pas, qui sait.

J'ai écrit ce compte rendu puis Arthur a rajouté des notes, mais en fait il a préféré finalement faire un autre CR, il n'est pas encore fini mais on le postera dès que ça sera fait. Il ressemble pas mal au mien mais son style d'écriture est plus fluide disons.

- Charles P

Team Rocket

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Omsk: LA soirée Empty Compte-rendu de la soirée : le retour

Message  Team Rocket Lun 25 Juil - 4:14

Les notes prenaient un peu de place.
Rassemblées et liées par la narration, le fichier prend 5 pages.
Sacrée journée.
Dédicace à Antoine qui s'emmerde !

___

La chronologie de la journée est devenue de plus en plus floue, donc je vais certainement mixer et mal arranger des éléments, tant pis. Aussi il y aura des redites avec le compte-rendu Pelletier, mais pouët.

Nous débutons donc la journée à 14h30, invités par Irina à un repas en commun avec des mamans et quelques enfants. Après une bonne douche, on arrive un peu en retard dans la cuisine salle à manger, déjà le festin s'offre à nos yeux : tartiflette-saucisse à prendre et reprendre, gâteaux à foison, coupes débordant de tranches de kiwis, de raisins, de melons... Ô joie ! On mange, on mange, on dit que c'est très bon, on re-mange, et on fait la vaisselle parce qu'on est "maladets" (bons garçons). On ne se fait pas littéralement péter le bide, mais on fait tendre la peau du ventre c'est certain.

Benjamin, le volontaire allemand cool, est à la plage et nous appelle pour nous dire de venir. C'est parti... J'emporte un T-Shirt "I have no car, I have no job etc." (qu'il serait très mauvais goût de porter en semaine en distribuant de la soupe à des sans-abris), j'empoigne le ukulélé, on achètera de la bière sur le chemin. En sortant du foyer, on demande notre chemin. Le moustachu qu'on aborde ne connait pas de "Roubi Najaile", la seule adresse qu'on ait en phonétique. Un autre passant vient nous aider, rapidement on comprend qu'il parle aussi anglais et français, et il finit par comprendre où on veut aller. On lui demande comment y aller en bus, il nous propose de nous y emmener en voiture. Formidable. Notre conducteur s'appelle donc Dimitri, il a étudié le français et vécu un an à Paris, maintenant il est directeur dans une boîte qui a l'air un peu technique. Il nous explique que le métro d'Omsk c'est comme le tramway de Vélizy, la blague de la ville en construction depuis dix ans. Il nous dépose devant le grand pont, et nous donne sa carte de visite en disant "Vous avez des problèmes à Omsk. Appelez-moi." Le "si" au début de la première phrase était sous-entendu (peut-être).

Après quelques flottements, on retrouve la plage, Benjamin et ses potes, à parité jusqu'à notre arrivée. Une dizaine de jeunes cools, du genre un peu punk inde, et littéralement tous tatoués, que ce soit sur la hanche, le mollet velu voire une partie rasée de la tête. Ils avaient un bâton du diable ; à Paris ils passeraient leurs journées à jouer de la guitare et du djembé en fumant de l'herbe, ici je ne crois pas qu'ils aient un djembé. On se baigne dans l'Irtysht. Note : quand on lance Benjamin dans l'eau, il saute en arrière ; quand Quentin est propulsé, il fait un backflip. Impressionnant.
Le fond de la rivière est fait de boue et de vase, si tu arrêtes de bouger tu t'enfonces c'est assez désagréable, mais l'eau est bonne, les filles aussi, tout va bien. Les autres Français partent avec le plus "cool" des jeunes, Vova (c'est à dire Vladimir), faire de l'exploration de l'île d'en face. Je reste et gratouille un peu le ukulélé. Je joue Chan-Chan sur la plage au soleil. Les gens ne connaissent pas Creep, ni les paroles de Katioucha, et le pouvoir du uke ne fait globalement pas effet, tant pis.
Quelques raquettes de badminton sont sorties, Dups en prend une et se fait humilier, mais ça fait rire. Une fille du groupe prend des photos, et même le derrière d'une de ses amies allongée en gros plan. Mais pas nous, pendant longtemps. On descend les bières, une gorgée de vodka, on profite de la vie. Benjamin et deux Russes font une partie de Chifoumi-torgnoles (comme le chifoumi, mais avec des torgnoles). On chantonne la Marseillaise et l'hymne russe. "Slavsia strana, my garimsia taboi !" L'un de nos nouveaux potes, Denis, essaie de lire le début du Guerre et Paix de Charles, en appliquant ses quelques cours de français. D'après une jeune fille en maillot de bain jaune charmant dont je ne me rappelle plus bien le nom (Marie ? Janet ?), ou Nastya une jeune fille charmante elle aussi et tatouée de façon particulière, Gogol et Tolstoi auraient écrit trois romans/tomes pour suivre la continuité Enfer, Purgatoire et Paradis. Ça aurait été très intéressant si j'avais compris.

Alors que je m'apprête à faire la sieste, on repart tous. Sur le chemin du retour, le respo poubelles à qui on a passé tous les cadavres et emballages pour les mettre dans un sac, le balance dans un coin herbu à côté de la route. Certes.
On passe au centre commercial se ravitailler. On prend trois litres de "Tri Medved" (Les Trois Ours), une bière au miel (qui se dit med). Dups raconte (mal) la blague des trois rescapés sur une île avec des cannibales, et qui met en scène des raisins et des pastèques.
Direction l'appart de Vova. Apparemment c'est lui le proprio (j'apprendrais plus tard, mais ses parents le lui ont acheté, donc c'est pas à la portée de la bourse de l'étudiant moyen non plus) et deux des gens présents lui louent une chambre. Chez lui plein de chats, qui mettent des poils sur mon T-Shirts de soirée. On discute de musique, il me passe un certain nombre de noms de groupes sympathiques. Je lui fais écouter Caravane Palace, dans le même genre. La bière continue de se verser, des jeux à boire sont suggérés mais pas mis en application malgré l'apparition d'un jeu de cartes, dommage. Les filles se préparent longtemps, nous on est habillés moche. Je troque juste mon maillot de bain au sable des bords de la rivière contre un short de bon goût. Dans la salle de bain, deux strings sèchent sur une canalisation. D'après Ben qui est ici depuis dix mois, Vova a changé en ce temps six ou sept fois de copine, sacré Vladimir.
On se retrouve à six sur son balcon à regarder des vidéos de snow-skate dans les rues d'Omsk l'hiver, des scènes passées dans sa datcha, à se raconter (et s'écrire) des blagues russes à propos d'un ours et d'une voiture. Je demande où on peut sortir la semaine, Vova répond quelque chose comme "chez moi", je suis pas sûr mais ça s'annonce bien.
À l'heure de partir, une fille me dit que je dois laisser mon ukulélé à l'appart sinon je ne pourrais pas rentrer dans le club. Je m'exécute.

On se retrouve au soleil couchant dans un parc minuscule avec une rampe en U, un skate qui traîne et des autocollants Quiksilver. Dans ce skatepark sibérien, une dizaine de garçons type plancheurs à roulette, et une fille vraiment mignonne qui avait plutôt un air "girl next door", petits yeux noisette craquants, un nez charmant, et un copain avec un mulet. Elle s'appelle Aliona, elle a dix-huit ans, parle bien français et anglais, et rit raisonnablement à mes blagues. On me ré-explique qu'en russe, "Alors on danse" sonne comme "Aliona baise". Il commence à faire bien nuit. Les Russes chantent "Oy Moroz Moroz", "Aux Champs Elysées", voire "Katioucha". Je regrette vraiment de ne pas avoir mon ukulélé. Je dis bonsoir à des jeunes qui arrivent, mais en fait personne les connaissaient ils étaient juste en quête d'une cigarette.
Ensuite un autre relou arrive en maillot de foot, il parle un peu français et le montre. On me parle de foot français, j'essaie de bluffer en disant que ça m'intéresse. Je dis que je soutiens Lyon, je fais quelques "da, da", et on finit par me demander qui est le gardien de l'équipe. Je bredouille. Durée du bluff : vingt secondes. Charles raconte d'autres événements qui sont arrivés à cette partie de la soirée. Quelqu'un nous a demandé si on aimait la musique un peu punk, on a dit oui, il a demandé si on aimait les nazis (levage de bras à la clé pour expliquer), on a dit non, il a dit que lui non plus, il était antifasciste. Apparemment il y a un groupe d'opposition, les Antifa (-scistes), qui semble pouvoir être tout aussi violent que des skinheads, en fait. Rien à voir avec nos compagnons, en tout cas.
Je finis par monter dans un taxi avec deux filles et Charles, direction un endroit inconnu. Il s'agit d'un garage Toyota en fonctionnement le jour, et du club Planet 357, bar underground et plaque tournante de la drogue d'Omsk, la nuit. Niveau drogues, on a juste eu un gars qui nous a proposé un truc à la fin de la soirée, sinon on n'a rien vu.

Après quelques minutes à l'entrée à attendre je ne sais qui, occasion pour Quentin d'être le sujet d'une photo incroyable, on passe la caisse à la vitre teintée, on paye un bracelet rose 150r, et on entre.
À l'intérieur, après un escalier, une salle avec une piste grande comme un salon, et un DJ motivé. La salle s'ouvre sur une passerelle avec une large banquette contre le mur, surplombant des voitures et le grand entrepôt du garage. Le couloir mène à une deuxième salle plus vaste, au son plus brut mais avec un bar au fond, une blonde aguicheuse qui, la majorité du temps, danse de façon lascive sur un ampli à côté du comptoir en se marrant. Dans cette salle je retrouve Nastya, la jolie fille de la plage avec des lunettes et un tatouage original. On danse. Clin d'œil. On se rapproche. Clin d'œil, elle sourit. On s'embrasse sauvagement. Elle garde un goût de cendre et de tabac.
Après quelques minutes agréables dans le même genre, elle part vers la première salle en me faisant comprendre de la suivre. Mais je reste un bon garçon qui ne sait pas faire la fête, et ça devenait dangereux pour mon âme immortelle, donc je reste quelques minutes de plus pour commander une bière avec des étoiles dans les yeux. Je la recroiserais notamment à la fin de la soirée dans les bras de Benjamin, sacré Ben !
J'avais encore mon sac à dos. Je retrouve Charles dans le même cas, on se dit qu'aller les poser c'est bien. On finit par apprendre où est le vestiaire ("garde-robi"). En demandant à des Russes dans l'entrée, et en renversant au passage par mégarde une bouteille qui avait son propriétaire cinq mètres plus loin. La la la... Petite dispute, mais rien de grave, j'essaie de prendre l'air innocent. Après cet incident j'échange un jeton contre le droit de poser mon sac dans une salle cachée en haut de l'escalier derrière le videur.

Puis les événements s'emmêlent un peu.

Quentin s'endort assis sur un canapé. Je vais régulièrement lui mettre une petite baffe pour m'assurer qu'il va bien, et aussi parce que c'est rigolo un peu.

À un moment, Charles me dit "Mec je crois bien que c'est la soirée la plus marrante de ma vie !". C'est pas faux.

Je demande encore des blagues russes. Une jeune fille me sort la célèbre histoire de l'enfant sans bras : "Pas de bras, pas de tchai !".

À force d'alterner entre Dub Step, techno et jolies filles, je décide de sortir un peu. C'est évidemment quand je descends l'escalier que je croise Nastya qui rentre à nouveau dans le club en me lançant un grand sourire et un petit bisou. Mais je vais quand même sortir regarder les étoiles, parce que je suis bête.

À l'entrée, de nombreux fumeurs, de nombreux taxis qui guettent les fatigués, mais dix mètres plus loin c'est un peu la nuit noire. Je suis un chemin qui s'enfonce vaguement entre deux haies, et je tombe sur une vieille usine de voitures soviétique abandonnée, une sorte de cimetière pour Lada à ciel ouvert. Derrière la grille en fer rouillé, des vieilles voitures, des camions et des engins de chantier qui ont été neufs il y a longtemps, des gros tuyaux de plastique et de métal posés par terre. Et des poutrelles et treuils métalliques qui s'élèvent à quelques dizaines de mètres de haut. A hauteur de ceinture, l'un des barreaux de la grille d'entrée manque, avec la place pour mettre un pied sur un barreau et passer accroupi. Je décide de passer à travers l'ouverture pour aller pisser. Il fait nuit, il n'y a personne, pas de problème. Après quelques tergiversations parce que quand même c'est flippant, je fais quelques pas vers ce qui devait être une voiture de luxe en 1974. Rappelons que je suis soûl mais en possession de mes moyens, en Russie, en train de passer une soirée inattendue. Et là, en passant entre deux containers et devant une échelle qui s'élève vers le haut des poutrelles, je tombe sur quelques tractopelles.

Le tractopelle est mon engin de chantier préféré. Parfois la nuit je rêve de tractopelle. En impro, lorsqu'on demande un mot improbable, tout le monde répond "tractopelle". Le mot du BQSR du dernier journal était "tractopelle". "Monter (brièvement) aux commandes d'un tractopelle" est un des rêves de ma vie, avec "jouer du violon électrique dans une boîte underground à Saint-Pétersbourg". Devant moi, un tractopelle jaune qui a l'air d'être étrangement neuf et fermé, peut-être cet endroit n'est pas si abandonné malgré tout. Hum. À gauche, un tractopelle bleu qui est clairement plus fonctionnel. J'essaie d'ouvrir la porte, on sait jamais, et là tadaaam ! Après un petit nuage de poussière, le tabouret rembourré et les manettes de commande s'étalent lascivement devant mon regard émerveillé. Je m'assois aux commandes. Je tape deux manettes. Je réfléchis à l'étrangeté de la condition humaine et à l'implication philosophique de l'impératif catégorique de Kant. Je me demande combien de jeunes couples sont venus à ma place ces derniers mois.

En revenant vers la boîte (l'entrée est à vingt mètres), je rencontre Charles devant la porte en discussion passionnée avec deux couples locaux, les garçons avec le crâne rasés mais plus en mode Ghetto que Skinhead (comme la plupart des chauves de l'endroit, je pense, malgré les qualificatifs pelletiesques de quelques paragraphes au-dessus1). Le plus bavard me dit qu'il kiffe les touristes ; on rigole tout en complétant notre connaissance du mat, l'argot russe. Toujours la question qui revient : mais qu'est-ce que vous faites à Omsk ? Je réponds qu'ici c'est la vraie Russie, et pas l'Europe. Et que les gens sont fantastiques.

Je zone dans le club à danser dans l'une ou l'autre salle, je croise souvent Charles. Il est tombé raide dingue d'une fille un peu teinte avec un T-Shirt d'abeille. Je lui demande s'il kiffe pas juste les personnes aux T-Shirt animaliers amusants et aux reflets de teinture rouge aux cheveux, et si ça lui dirait de partir deux nuits dans l'Altai sous une tente avec moi.
On traînouille avec des jeunes filles du coin, jolies, une autre Aliona en robe caramel, une autre Nastia petite à la bretelle apparente, une fille en débardeur vert et jupe rouge type Agro-ParisTech (ou plant de tomate)...

Finalement je sors, je croise encore Charles qui me demande si Ben va bien. Je réponds oui, et on sort le checker. Il est très soûl. J'emmène l'Allemand et le Canadien à la grille de l'ancienne usine. Pelletier me suit à travers l'espace du barreau descellé. Je lui fais remarquer que cet endroit est extraordinaire. Plusieurs fois, assez fort. J'affirme "Pour l'instant j'ai pas vu de chiens". Fou que j'étais à tenter le sort !
À peine arrivés au tractopelle, à une quinzaine de mètres de notre entrée irrégulière, on entend soudain des aboiements !
Panique. J'envisage un quart de seconde de me réfugier dans le tractopelle, mais Charles réagit mieux et prend immédiatement les jambes à son cou. Les aboiements se rapprochent ! Je détale à toutes jambes à sa suite. Charles prend deux secondes pour passer à travers l'ouverture, je le pousse pour qu'il aille plus vite, les chiens sont sur nos talons ! Je ne prends pas le temps de me retourner et fuit vers les lumières de la boîte. On passe devant Benjamin éberlué, qui ne met pas longtemps à nous suivre quand il voit une paire de molosses à la grille.

On monte rapidement les escaliers pour se réfugier derrière une bière. Je m'assois le temps de reprendre un rythme cardiaque normal. Effectivement, "Life experience : +50 points"...

Après cela, on commence à penser à rentrer, le jour se lève. On traîne Benjamin toujours beaucoup trop soûl vers l'extérieur, au passage on réveille Quentin allongé sur un canapé. En attendant notre tour pour le taxi, on rencontre un Russe qui parle français avec l'accent rocailleux de l'homme qui, nous raconte-t-il, a passé six ans à la Légion Étrangère, et a bourlingué entre Paris et Toulouse. Il a manifestement envie de faire la conversation, mais je le laisse avec Pelletier pendant que je m'assois avec Dups sur un trottoir pour enfin fermer les yeux.

Un nombre indéterminé de minutes plus tard, une fille qui était avec nous depuis le skate-park nous mène à un taxi et lui dit des choses. Merci beaucoup à elle, Benjamin bredouille vaguement notre adresse. La fille nous dit au revoir, au passage je gagne un bisou peut-être accidentel sur les lèvres, ma soirée se conclut sur une note fort plaisante.

Je me réveille devant le foyer Caritas coincé sur la banquette arrière entre un Allemand et un porteur de polo. On se couche au petit jour.

__

Voilà !

- Arthur

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