Les bronzés cammionneurs

Coucou à tot li monde!

Premières nouvelles de la maison... Fsio Xaracho doma!!
Charles fait du vélo d'appartement, je fais du démineur, Jill fait des massages des pieds (pour l'instant...), et voilà.

Aujourd'hui, jour 1. Lever 8h45. Arrivée au boulot 10h09 (on s'est fait enfermer dans l'appart, et comme on était en retard, on a voulu courir mais Charles avait "mal aux jambes", alors on a marché, et voilà). Après une heure d'attente, verdict : Anna niet zdies, bla bla pa rouski, "Niet Raboty cevodnia". Trop Cool!!! en plus on avait déjà mangé plein de framboises, et on avait meme vu les cactus géants (10h38, première question de Charles( à propos du cactus): "Skolka liet...?". Grosse barre générale.). Soit. On va donc en ville, avec passage obligé à la cuillère à thé (Note : jill à quand meme payé une glace "MacDo" à 44 roubles... sans cornet. Je laisse les connaisseurs et autres trésoriers douteux s'étrangler devant un tel gaspillage).
Puis, après 2h à la librairie (on a acheté des cartes, des cahiers pour refaire notre cahier de russe (véridique), des contes du Père Castor en russe, du scotch, un carnet avec un cheval dessus, des recettes de cuisines et j'en passe), puis 2h au parc pour faire la sieste et un Président (je suis un vrai trou du cul), on a mangé au Macdal de Ozerki (ligne bleue, avant dernier arret... C'est là où on habite en fait.) Y avait masse de monde comme dirait Charles, en meme temps y a que ça à faire là bas, à part de l'escalator. Et on a quitté Jill, pour rentrer.
Là, Charles brule ses calories, je bats mes records de démineur à un doigt, et on essaie de baragouiner 3 mots pour expliquer qu'on a renommé leur connexion Antoine-Network... Pas facile.

Sur ce, Paka paka, c'est pas tout mais les cactus nous attendent!
et ca fait vraiment plaisir d'avoir des nouvelles de tout le monde! J'imagine qu'à Omsk, ils déroulent la fibre optique...

(Aie, on dirait que Drozy s'est fait un claquage au mollet... Il s'arrete pas! Faut dire que depuis que je lui ai montré des photos de Peter Crouch (footeux de 2m01 et 68kg), il a l'air au taquet pour percer dans le sport à haut niveau. Faut voir la tete de sa gonzesse aussi.
http://images.mds.prd.skynet.be/NewsFolder/original/SKY20091013044741AL.jpg

demain s'est Drozy qui écrit, je vais en prendre plein la tronche!
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Jour 2 :

Ce matin, réveil difficile. Faut dire que la conversation, un peu déplacée, sur les avantages comparés de Gif-sur -Yvette et de Palaiseau, à 3h du mat, ça pèse au réveil. Surprise, la bouillie a cédé sa place aux corn-flakes, avec même quelques petits gâteaux « avec la confiture dedans ». Nous partons frais, et (presque) à l’heure.
Première rencontre avec Anna. Elle est très stylée, rigolote, communicative, et elle fait même des efforts pour parler en ar-ti-cu-lant. La première heure consiste en une présentation de la brouette, du tas de compost, et de nos kabineti. Le moindre mot est accompagné du mime approprié, elle est très au point. Faut dire qu’ils reçoivent toute l’année des classes de maternelle. L’usage du « Kak » avec le doigt pointé va se répandre assez rapidement de notre côté.
Ayant appris à dire saule pleureur, et écouté l’histoire de la petite mare du domaine (c’est un cratère creusé par un obus en 44), nous voilà partis ! Après une heure coupée en deux par une bonne piririv, le repas consiste en une brioche et de l’eau… Heureusement, Jill a amené de la crème et des blinis. On fait la connaissance de Nastia, charmante étudiante de 21 ans en agronomie, qui habite à Pouchkine, et semble vouloir nous proposer de nous aider, mais on sait pas à quoi. Elle est dans le « stoudientcheski Saviet ». Houlà. On parle bien, je tente quelques « blagues », pensant très fort à Arthur, Anna glousse, et ça y est Jill est partie. A la fin du repas, on a appris que le « papa » de Jill est l’ex de anna, que son fils fait du kung-fu, et que Nastia se faisait frapper par sa mère quand elle se perdait en tricycle.
La chaleur de l’après-midi est intenable. Ces saloperies de mauvaises herbes s’accrochent, les vicieuses, et les reins agonisent. On se prend à rêver aux sandwichs de la Sibérie, aux saunas, aux bureaux de Moscou (j’exagère si peu). Fin vers 16h, et après avoir rangé tout le matos, c’est bisous aux tortues, un verre d’eau chaude, et tous au lac ! Sauf que c’est les vacances. Et les vacances, c’est tous au lac. Tous. Et merde.
On se prend un coca (épisode rigolo non détaillé ici), on se met au fond sur l’herbe, et on fait la sieste en regardant les haltérophiles en string léopard s’étaler de l’huile de monoï. Après, c’est les courses. Ça se finit en MacDo, « le dernier de la semaine promis » (affaire à suivre), en même temps y a que ça à faire on vous dit ! Et après un tour au Soupermarquette, c’est bonne nuit Jill, et retour à la maison. Poilade devant les exploits de la Team Rocket, douche, et reprise à zéro du cahier de russe.
Voilà, c’est nettement moins drôle qu’hier, mais en même temps on a bossé 4h aussi. Et demain, on commence à 9h ! Pensez à nous svp… Nous vous apprécions tous énormément.

Arf, j'avoue sur la plage, torse velu d'ingénieur < bodybuilder russe, on l'a vécu aussi =/

Jolie, Nastya ? Fais lui la blague du gars qui essaye de se pendre et qui peut pas =)

Gros bisous

Alors :

Nastyia est très jolie, selon un vote unanime des trois participants. Et j'essaie la blague bientot, promis!

A part ça, je crois qu'on s'est tapé le stage le plus crevant de tous, on a appris tout à l'heure que c'était du 9h-16h tous les jours... Inhumain, le corps ne suivra pas.
Et pour l"anecdote du jour, taupe se dit krot en russe. Ah, c'était donc ça quand elle nous parlait des crottes qui disparaissent et réapparaissent sur le gazon... A part ça tout va bien, on fait la tortue et la baleine en mime à la pause. Et Jill fait très bien le Kilimandjaro.

Bisous

En même temps suffit de faire comme le Mont Blanc mais sans la neige

S’il est bien un garçon qui « met en valeur le stagiaire ENSTA », pour reprendre la formule consacrée, c’est Charles Dr. Ce beau mâle d’1m89, au teint maintenant halé et à la démarche assurée, est assurément le seul digne de porter son T-shirt SIMI, et de pouvoir le salir sans pour autant salir l’image de l’école.

Pour l’anecdote, avant d’entamer le compte-rendu de ce jour, devinez qui nous avons croisé hier ? Un mec ultra stylé, le plus beau gosse de tous les russes, j’ai nommé le bienheureux Boris ! On était tranquille au MOD, 3h ce matin, à la table du patron qui nous avait présenté les danseuses du Marinskii, on venait à peine de payer notre tournée, enfin soirée posée quoi, quand on me tape sur l’épaule. Là, je sors de ma torpeur, me redresse sur le banc et essuie le filet de bave qui faisait le lien avec mon épaule gauche, et voilà Boris ! « Hallo » (tiens, les zombies parlent allemand), et il se casse avec son pote. Cool. Mais le voilà qui repasse ! « Kak Diela ? » que je lance fier. « So so… ». Ah. Pourtant je croyais que c’était du russe mon truc… And Charles… ? » . « I ize in Omsk ouiz Arstheur and Kwaintine. Hise goud." Echec. Désolé les gars.

9h, c’est inhumain. Vous en conviendrez aisément. Ça veut dire départ à 8h40, réveil à 8h30… En plus le matin on mange un bol de vomi tiède. Mais on a repéré le placard aux céréales, demain on met en place le plan « Special K Conquest ».

Ce matin le vigile a changé. Ah oui, parce qu’on vous a pas dit, mais il y a un vigile à l’entrée du bâtiment principal. Mardi, c’était Frankenstein, hier un ancien membre des Hells Angels, et aujourd’hui un vétéran de la guerre de Corée. En commun, l’ennui infini. Quand on demande (en russe s’il vous plait) la clef de notre petit cabinet, c’est soit sudoku, soit les mots croisés de Metro. A 9h du matin, dur.

Aujourd’hui, on finit les plates-bandes. Notre mauvaise volonté affichée pour discuter en russe a eu raison d’Anna, qui ne bronche plus. Du coup, pas de marelle à la piririf. On a quand même eu droit à un petit moment d’anthologie : saviez-vous que le gland, en Russie, est un symbole très masculin ? Tiens donc. On ne compte plus d’ailleurs les potentielles délations, qu’un tel environnement de travail facilite à outrance. Les trous restent, les manches ont juste remplacé les queues.

Le repas de midi prend une tournure surréaliste. Un de ces instants où les karmas semblent en communion. Ça commence simplement : Anna mange du blé, Jill ne connait pas le blé. Donc Jill veut savoir, et elle lui prend l’assiette des mains. Fou rire, un grain d’ébly passait par là, tiens une trachée ouverte, et voilà. Anna fait remarquer que tout le monde s’est déjà étouffé cette semaine, sauf Charles qui devrait logiquement le faire demain. Et Drozy tac au tac : « Ya znaiou iest ». Explosion.

L’après-midi est propice aux confidences. Ainsi, nous apprenons interloqués que « dans le groupe de 10, y a pas un seul mec galant, à part peut-être Alex ». Oui… ? « Par exemple, s’il fallait laisser sa place à une fille dans l’ascenseur, je pense que [Biiip] ne le ferait pas. » On attend une explication publique. Et entre une discussion sur les bourses de Charles et un débat enflammé sur l’avortement, on trouve le temps d’arracher un pissenlit.
15h30, Jill doit partir, elle veut aller voir Anna Karénine. 2h24, en russe non sous-titré. Malgré un lobbying intensif et pernicieux, les larves refusent de s’arracher à leur fange, et la culture se fera donc seule, malgré la honte du film en solitaire…

Pour Drozy et moi, c’est retour et courses pour le lendemain. On en profite pour acheter des pâtes et du ketchup, y en a marre des burgers merde. Aux crampes aux adducteurs s’ajoutent des douleurs abdominales, suite à la lecture jouissive des mésaventures de la Team. Le second coup de génie intervient vers 21h16, lorsque Charles, après recherche sur internet, trouve le mode d’emploi de l’ouvre-boite soviétique. Le mais est sauvé. Reste plus qu’à savoir s’il faut manger le plastique des saucisses. Ou pas.

Des barres.

"le patron qui nous présente les danseuses du Marinskii" ? Bluff...

Jill doit partir, elle veut aller voir Anna Karénine. 2h24, en russe non sous-titré. Malgré un lobbying intensif et pernicieux, les larves refusent de s’arracher à leur fange, et la culture se fera donc seule, malgré la honte du film en solitaire…

Cte bande de медвед... J'imagine pas si vous trouvez des Special K !

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20110609080518AAHsrmn

- Charles P

C'est bien la peine d'aller acheter des glaces à l'autre bout de Peterof, hein...

- Arthur L.

Et yen a qui font la vaisselle même quand c'est pas chez eux !

- Quentin D. (s'il savait écrire il le dirait)

Aujourd’hui, c’est vendredi. Et le vendredi, c’est cueillette.

Ce matin, le vomi a laissé place à la glaire, malheureusement déjà froide à 8h42. On a fait une salade monstrueuse hier soir (cf. ouvre boite), mais la dame avait pas de Tupperware assez grand, alors on prend la marmite.

Aujourd’hui, c’est Charles qui a demandé la clé de notre petit « kabinett » ; faut pas laisser la routine s’installer, non mais oh, après il prend confiance le garçon ! Le dernier pissenlit ayant rendu l’âme hier soir, c’est parti pour une nouvelle mission : la cueillette. Si on s’imagine déjà à l’ombre du figuier, tendant légèrement la main pour attraper les fruits tombant seuls sous l’effet de la brise matinale, le retour sur Terre est rapide. C’est un simili-cassis, c’est petit, au ras du sol, y en a plein, et il fait déjà 25°C. On veut creuser des trous nous ! Suer, mais pour un vrai truc, un truc viril, un défi de mec quoi !! Regard indifférent de la grenouille.

Notre Sauveur n’est jamais loin. Aujourd’hui il s’appelle Roger ( ?), il a une grande faux à la main, et un lapin blanc tatoué sur l’épaule… La pilule bleue, la pilule bleue… Merde, il a disparu. Ah non, le voilà. Il s’enfonce dans les fourrés, les ronces se referment sur nous, Charles s’accroche à mon short et pète mon bouton, et nous voici devant l’Arbre Défendu. « Chto êta ? ».
« Kgougoursgnnnn ». « Ah, da da… ». « Surmonbidèkantutrottufèdèpè ». « Ah, choutka, da ? »
On s’arrête là… Mais le kgougoursgnnnn est vraiment délicieux, une framboise sans les grains, en forme de ballon de rugby taille oumpaloumpa.

De retour au spot, Anna nous explique qu’ici, les gens s’arrêtent de travailler à midi, lorsque les canons de la forteresse retentissent. Angélus, quoi. Elle est gentille, il est 10h40. Elle fait exprès pour qu’on pète un câble ou quoi ? Malgré tout, la pause arrive, et on sort la salade. Elle sort son dessert surprise.

Vous voyez, un gateau ? Un bon gateau ? Dans le genre frais, léger et intense à la fois, une subtile alliance d’émulsion et de croquant, une touche d’amertume en fin de bouche ? Ben c’est pas celui-là.

Lui, il s’appelle Zephir. Je crois que ça veut dire meringue. Et avec du kephir, du sucre, 3 baies du jardin et encore du sucre, c’est… mou. Elle me sert 5 cuillères à soupe (je crois qu’elle se venge de ma triple portion de salade sans sauce de tout à l’heure), Jill a droit à la cuillère à café, et Charles aime ça. Il en reprend, le salaud, alors qu’on n’a meme pas fini le nôtre, il nous nargue, Jill a même l’air au bord de l’étouffement. Et quand on essaie de lui expliquer, à partir du vocabulaire « ciel-araignée-bonbon », que son truc « otchin fkousno, otchin fkousno » a un gout de barbe à papa, vous voyez, le truc en forme de toile d’araignée bonbon, un peu comme gros nuage du ciel, Drozy entre en scène. Araignée ? « Vocim ». Il parle des pattes, je crois. L’ambiance se détend, Jill s’étouffe, et j’en profite pour remettre une cuiller dans le plat.

L’après midi groseille, intenable, est vite plié. Petite séance photos, puis passage au jet d’eau. Jill veut me tenir le tuyau, je refuse, choqué, elle semble vexée, et c’est finalement Charles qui s’en empare. Tous deux admirent ma couverture dorsale, qui m’a valu autrefois le surnom affectueux de Nounours (autrefois il y a 1 an). Puis c’est la sieste sous le chêne sacré. Jill reçoit un gland des nuées, c’est un signe en Russie, elle restera vierge pendant encore 7 ans. Il fait bon, beau, et on se montre nos grains de beauté.

Là, on m’appelle à table, alors je vous laisse. On est tous les 3 chez nous, pour une soirée plateau télé, et Jill reste dormir. Raviolis à la russe, et demain c’est samedi dans le centre, avant notre première nuit blanche depuis bien longtemps !

Poka

Kill Bill 1 et 2 au programme!! Waouh!!

Stylé !

Pas mal le coup du gland et du tuyau ^^ alalah cette bande de dépravés...

Après un lever vers 13h, petit déj, départ pour le centre. Musée russe, puis glace et sieste à l’ombre de la statue de Pouchkine, sur un air de guitare classique… Repas à la cuiller à thé, notre cantine préférée depuis que Jill est dégoutée de la Rousski Tsésarrr de Teremok, puis départ pour THE Saturday Night Fever.

Alors que nous allons prendre le métro pour l’ile Vassilievski, où nous avions repéré un bar dansant plutôt stylé pour la première partie de soirée. on est abordés par un groupe de jeune filles, qui cherchent un briquet. Tadam! Life ezperience oblige, je sors, triomphant, mon outil de socialisation préféré, et la "discution" démarre. Elles sont 3 (comme nous !), elles sont jeunes (nous aussi !), elles sont en talons et mini-jupe (pas comme nous, mais on aime bien quand même). On joue la carte française (Paris, Moulin Rouge, K-Maro), ça accroche. Bien.

Elles nous proposent, après présentation, de nous abriter, car il pleut... Très bien. Appart monstrueux sur le canal Griboïedov, dans un vieil immeuble, avec vue sur les toits, et cuisine à l’américaine. Trrrrès bien. Elles nous expliquent ensuite qu’elles partent pour l’anniversaire d’un ami, sur une péniche. Ça pue la soirée de jeunesse dorée à plein nez, ça. Evidemment, nous sommes les bienvenus. Evidemment. Il s’avère que l’ami en question a réservé la péniche de la Purga, pour la soirée… On croit rêver. Elles nous introduisent, le contact est semble-t-il facilité par la consommation de vodka déjà conséquente des invités présents. On se faufile à coup de « Franzousi ? J’adoooowre !! Vouleï vous caoucheï aveic moa ? », hôtesses lapines de partout, Drozy tente le coup du clin d’œil avec l’une d’elles, elle rougit, ça marche. Euh, c’est un peu trop bien, là…

Apres un tour sur les canaux, le bateau revient à quai, et la soirée semble devoir se terminer dans un club select sur les toits de la ville. On décline, un peu gênés, on remercie chaleureusement nos anges gardiennes, et on se dirige vers notre objectif initial, le Tunnel. C’est un ancien abri atomique, reconverti en boite électro. On arrête un taxi clandestin, Jill fait descendre rapidement le prix, et après 10 min de frayeurs, nous voilà devant le « Temple du Retro soviet ». Sachant que nous sommes en short (mais chemise !), avec un sac, nos chances semblent minces… La queue n'est pas très longue, et les gens sont plutôt mal fringués (treillis etc.) Ça passe tranquille (le check au videur !), et nous voilà dans un ancien Bunker, immense (pour un bunker), avec musique survoltée, Techtonik inventive à fond dans tous les coins, et shooters de Standart à… 40r !! On les a trouvés ! On s’installe dans un canapé défoncé, et après quelques minutes, on tape la discute avec une fille, Penelope, espagnole, en Erasmus depuis 6 mois, et son copain Boris. Il est serveur à la Datcha, c’est son soir de relaxe, il nous donne rendez-vous vendredi prochain, c’est confirmé ! Alors qu’on danse avec Charles sur la piste, 3 filles nous clignent de l’œil avec insistance. Après rapprochement (plus à la Dups qu’à la Laurent), c’est le 06 (enfin +7), et on finit par sortir à 5h30, épuisés. Je vais gerber un peu plus loin. Retour à pied vers la Nievski, pour un burger (on pense à vous tous !), et un petit déj à l’étage de la librairie Singer, meilleur chocolat chaud de St Pet’ (Routard). Je m’endors sur la table.

Petit coup sur l’épaule, coup plus insistant. J’entrouvre un œil, c’est Charles. « Nan mais toi…Tu t’es endormi devant Iron Man… Faut le faire ! T’as loupé la meilleure scène d’action ! Bon, il est 2h on se couche ? » « Queuouaaahh ?? On n’est pas sortis ce soir ? ». « Ben non, tu te rappelles pas ? On voulait aller dans un club Rock, au bout de la ligne vert, mais c’était glauque, personne, en plus c’était dans les caves d’un HLM, après il a commencé à drincher, et on est revenu dans le centre pour chercher un bar cubain là, le Ché, mais ça existait plus. Tu te rappelles ? En plus y avait plus de billets de train pour Moscou, la vraie soirée de la loose quoi… Alors comme il était 23h et qu’on était trempé, on est rentré. Douche, film, et voilà quoi. » « Oh putain… Je viens de faire un rêve, c’était énorme. Faut pas qu’on dise ce qu’on a fait ce soir, mon gars, t'imagine le foutage de gueule ? On est plus des freins là, on des freins à main… Tu veux pas qu’on leur raconte ma soirée plutôt ? Y a de quoi les dégouter, je sens. Je vais faire ça maintenant, je suis chaud !» « Ok. Mais prends pas ma souris, je vais faire une partie d’Unreal Tournament. »

Génial ce compte-rendu ! C'est trop dommage j'y ai vraiment cru !!!!

Drozy, ou le retour de l'ouvre-boite.

Mercredi 27 juillet, 23h53 : "Je crois que j'ai jamais tenu un manche aussi sale". Chapeau l'artiste

6 jours sans compte-rendu ? J'espère que Cubi s'est pas fait amputer

on veut des nouvelles !

Il a retrouvé une vie sociale à Moscou du coup il zone moins ici. A Omsk par contre tout va bien !

- Charles P

A Novossibirsk aussi =)

Et on peut avoir une vie sociale et passer sur le forum 1 fois par jour, c'est pas incompatible ^^

ca arrive, mes chers petits! Votre impatience me flatte

bah ouais on est impatients de voir ce que fais le trio de choc !

Au fait j'ai une petite demande à vous faire les pétersbourgeois : je voulais acheter à St-Pét un drapeau de la Russie mais je me suis dit "boah y'en aura surement à Novossibirsk"... Que nenni ! Ici ils sont pas très (voire pas du tout) branchés souvenirs... Donc si jamais il vous arrive de passer devant un magasin de souvenirri, pensez à moi ! Il me faudrait un grand drapeau russe (le plus grand possible et avec l'aigle dessus ça serait parfait ^^ je vous le rembourserais bien sûr !) pour accrocher dans mon appart' =)
Merci les amis !

Diantre !
J'espérais pouvoir acheter des souvenirs à Novosibirsk =S

Bon, pour le drapeau russe je peux toujours demander aux gentils messieurs dans les rues avec leurs uniformes et leurs bérets, ou leurs maillots rayés et leurs bérets, ou leurs rangers et leur crâne rasé... Youhou vive la russie

ici on en a pas des masses des militaires ou anciens militaires, c'est plutôt calme à ce niveau-là ^^

La chaleur était insoutenable, en cette fin d'après midi. La ville tournait au ralenti, assommée. Seuls quelques inconscients se muaient encore, hagards, le regard vide et l'entrejambe humide. Dans la pièce, un silence, étouffant. Le papier peint suintait. Le moindre mouvement était un calvaire, venant ajouter quelques gouttes dans l'océan infini de poisseur qui avait, un jour peut être, été une chemise de lin.
Il ne pouvait pas. Non, il ne le pouvait pas. C'était bien trop dur. Pourtant, il le savait, encore quelques jours d'attente, et c'était la mort. La mort sociale. Celle qui tue, vraiment. Sans nouvelles, ils allaient partir. Pourquoi l'auraient-ils attendu un jour de plus? Renoncer maintenant, c'était renoncer à vivre.
Lâcheté.

Lentement, il sortit sa plume, celle que lui avait donné son père, à l'époque où les bisons passaient encore par le Ravin de la Lune lorsque Xcuztalcapac rendait aux arbres de la forêt leurs reflets d'ambre. Il déglutit. Deux fois.
"11 jours, Jason... C'est le moment, ils t'espèrent. Tu dois le faire. Parce qu'il le faut, Jason."

Soudain, l'appel. "Noooonn, ce n'est pas possible... Pas maintenant, pas caca, noooooooooon!!!". Les yeux exhorbités, la main sur le ventre, il se leva, titubant, se trainant tant bien que mal vers La Porte. L'effort était surhumain, la chaleur le menaçant seconde après seconde de déshydratation irréversible...

Occupé! Le trou noir. La chute. Le tunnel de lumière. Et puis plus rien

heu tout va bien ???

TROP STYLé, VRAIMENT

- Charles P